Gestalt

Plus que le traitement d’un symptôme, les thérapies relationnelles et humanistes vont chercher à ce que le patient trouve en lui des solutions de mieux-être, initialise le potentiel de changement qu’il a déjà en lui. Elles poussent à mobiliser les ressources en lui qu’il ne soupçonnait pas. Elles sont d’approche centrée sur la personne (ACP, C. ROGERS). Elles s’éloignent des TCC avec des méthodologies non directives basées sur une écoute active et une empathie envers le patient. Une collaboration active est enclenchée avec le thérapeute. Les difficultés de communication sont le principal motif de consultation : les problématiques relationnelles dans les systèmes : couple, travail, famille. Les patients peuvent approfondir leur thérapie par un travail de groupe.

La gestalt de F. PERLS fait partie des thérapies de la relation et de l’humain qui agissent dans l’ici et maintenant. Elle amène le patient à être en contact avec lui-même, à améliorer ses liens avec les autres et ses rapports avec l’environnement. Les différentes méthodes proposent au patient de lâcher le passé, de prendre sa responsabilité pour tout ce qui lui arrive au lieu de continuer à rejeter la faute sur les autres, ses parents et la société, de devenir acteur et créateur de sa vie, plus symboliquement de pardonner à l’autre, de lui redonner sa part de responsabilité et reprendre la sienne et être libre pour des relations plus justes.

 

« Gestalt » en allemand c’est la « forme ». La gestalt-thérapie permet de conscientiser la forme que prend le mal-être du patient qui résulte d’une souffrance, d’un besoin non satisfait, comme une maladie, une relation houleuse avec une belle-mère… … et de terminer un « cycle de satisfaction et de besoin » pour affaiblir cette forme, lui donner une autre forme satisfaisante. 

Elle est multiple et éclectique. Le processus thérapeutique fait appel à la créativité pour achever une série de gestalt inachevée et terminer son cycle. Chaque difficulté du patient est nommée et travaillée l’une après l’autre.

Il est important de travailler sur les besoins et le mal-être du patient pour décider d’une stratégie thérapeutique. Plusieurs techniques verbales et corporelles peuvent donner aux problématiques une autre « forme » et trouver des solutions. Elles s’organisent en jeux de rôle, en mises en situation et en action symbolique et expérimentent d’autres façon d’agir pour améliorer la communication avec l’autre.

Il convient d’identifier les besoins à partir du corps, des sensations, les cinq sens et de l’émotion. Les exercices d’awareness (d’affirmation de soi) « que fais-tu… », « racontes moi ce que tu vis maintenant… », « qui tu es dans ton corps… », « de quoi as-tu besoin ». La personne raconte alors ce qu’elle vit et ses sensations ; l’autre peut intervenir « mais encore… » … Il a y aussi des questionnaires pour diagnostiquer les besoins…ou la pyramide des besoins de MASLOW. La personne se reconnecte à ses blessures du passé et/ou actuelles pour écouter ses besoins, les exprimer, les jouer, les mettre en scène, pour les revivre et les apaiser, leur donner moins d’éclats et les nourrir pour être plus libre dans ses choix de vie…. L’analyste peut aussi repérer dans la relation mortifère, qui est le motif de la consultation, les aspects psychanalytiques de projection, d’introjection, de confluence, de transfert, de rétroflexion pour comprendre le processus émergeant.

Le thérapeute a dans les tiroirs de sa « boîte à outils » un certain nombre d’actings pour répondre aux besoins, vivre des émotions, améliorer les liens de communication. Ex : des exercices d’expression corporelle, artistique (dessiner ses émotions, le bonhomme allumettes, lettre symbolique à une personne…), de danse (amplifier des gestes jusqu’à ce qu’une signification se dégage et que des émotions cachées s’animent et les décristalliser avec le mouvement, prise de conscience de ses forces et ses fragilités), vivre et jouer les éléments d’un rêve (parler à un coussin, recréer ses rêves en incarnant des personnages ou des éléments (un arbre, un soleil, le vent…)) pour en interpréter un sens plus profond, des mises en actions et sketchs (en devenant tour à tour les différents personnages) telle la « chaise brûlante », ou « chaise vide » (« hot seat »), assoir virtuellement la personne à qui elle a des choses à dire. Parfois le thérapeute joue le patient et le patient a le rôle du problème. Il peut aussi prendre le rôle que veut le patient comme avec la “chaise vide”. Il peut s’agir d’un monodrame : jouer à tour de rôle sans changer de place… déjouer les jeux relationnels psychologiques du triangle dramatique « Victime, Bourreau, Sauveur » de J. KARPMAN, ou encore guider un patient les yeux fermés pour lui donner de la confiance…

 

Psycho-Somatothérapeute & Psychanalyste

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