Stéphane MANSE propose d’accompagner des personnes en systémie afin de travailler avec l’effet nourricier et confrontant du groupe. Le bain groupal est un bénéfice thérapeutique loin d’être négligeable. Il s’agit-là de plusieurs formes de thérapie de groupe, soit des thérapies individuelles avec l’intervention de l’inconscient groupal par le biais de « représentants » qui vont, via des jeux de rôle, venir participer au changement de la personne qui expose sa problématique. Chaque membre peut être le patient à son tour. La sociothérapie apporte une collaboration active, une dynamique sociale relationnelle thérapeutique, car le groupe « sait » inconsciemment ce qui a dysfonctionné et peut participer au changement. Il est en ce sens un renouement avec les premiers rituels de soins de l’homme qui se faisaient avec l’aide du clan. L’approche collective permet aussi de lutter contre l’isolement, de forger une confiance en soi… La thérapie systémique permet de vivre des situations de confrontation qui ne peuvent se faire dans la réalité et ainsi changer les liens, car il n’y a pas de distinction entre la réalité et l’imaginaire. Il peut s’agir de blocages relationnels relatifs à l’entourage familial, professionnel, conjugal ou amical ou des problèmes de santé, des addictions, des traumatismes, des secrets de familles…
Les rendez-vous collectifs s’organisent aussi en un premier temps d’échange, d’explication des consignes, d’expérimentation et in fine un moment d’échange voire d’analyse. Ils sont un complément thérapeutique pour la personne qui fait en parallèle une thérapie. Les participants peuvent être déjà connus de Stéphane MANSE ou non. Il est possible également d’organiser une cothérapie avec un autre professionnel en regroupant les patients et de prévoir une journée de thérapie collective sur mesure en fonction de la demande d’un groupe déjà existant extérieur au cabinet. Les patients peuvent participer à plusieurs types de thérapies groupales. Au-delà de 6 personnes, la pratique se fera dans un local au métro Barrière de Paris ligne B. Les rencontres à venir se retrouvent dans l’agenda.
La fonction première thérapeutique du théâtre reprend sa place. Le jeu de rôle est la base des thérapies systémiques.
– Le psychodrame (J. L. MORENO, amené en France par A. A. SCHUZENBERGER) est un procédé qui fait appel à la théâtralisation dramatique improvisée pour mettre en scène une problématique intérieure réelle, semi-fictive ou imaginaire, passée, actuelle ou future (espérée ou redoutée). Les autres membres du groupe tiennent les autres rôles désignés par le psychodramatiste, le protagoniste principal. L’émotionnel, les schémas répétitifs, la résolution de conflits seront sous les feux de l’observation fine et encadrante du professionnel. En individuel, le thérapeute peut participer. Il est possible aussi dans le cas d’un psychodrame psychanalytique individuel d’inviter aux côtés du psychanalyste un ou plusieurs cothérapeutes qui interagissent avec le patient.
– Les constellations familiales, archétypales (B. HELLINGER, A. JODOROWSKY) sont une méthode de thérapie familiale transgénérationnelle basée sur la mise au jour de l’inconscient familial via des jeux de rôle. Les difficultés actuelles de la personne viennent de son histoire mais aussi de celle de ses ancêtres. Les schémas de souffrances, les secrets, les « fantômes » peuvent se répéter. La problématique est mise en scène dans un espace sacré. La personne y joue son propre rôle, en tant que « constellée ». Les autres participants sont « représentants ». Ils incarnent des membres vivant ou mort de la famille ou des ressources de l’inconscient collectif (force, justice, nature, amour…). La constellation amènera à déjouer l’inconscient, à ressentir un soulagement à l’intérieur de soi, à un nouvel ordre dans le système. La réalité vécue émotionnellement a une répercussion dans la réalité ordinaire. Tout ne peut pas être dit dans la vie, la constellation permet de le faire. Il est possible aussi d’envisager une difficulté existentielle d’un autre système comme l’entreprise ou il peut être question d’une maladie. Les participants sont dans le « je ressens » et non dans le « je pense ». Le thérapeute peut rajouter le tambour, ce qui peut permettre davantage le lâcher prise et la spontanéité. L’approche systémique (6 personnes min) peut accompagner un travail en psychogénéalogie ou en schémathérapie. Il est possible aussi de le faire en individuel à l’aide des « petits papiers », d’objets ou de coussins.
– Le sociodrame est une technique sœur du psychodrame. A contrario de ce dernier, le sociodrame amène les participants à jouer des scènes qui ne relèvent pas de leur propre vie. Elles portent sur des thèmes qui ont un intérêt communautaire et les concernent tous. Sans se dévoiler, les membres jouent tout en prenant progressivement conscience de leur affiliation avec le sujet qui peut parfois toucher à des aspects individuels de leur vie.
– La gestalt s’organise aussi en thérapie psychodynamique. L’exemple du rêve collectif est très intéressant. Les intervenants interprètent un élément du rêve du patient. Le jeu de rôle permet de faire vivre le message de l’inconscient afin d’en voir un sens ou une autre signification, de donner une suite au rêve plus favorable dans le cas de cauchemar et d’être apaisé. Ce qui se joue dans la réalité groupale, se joue dans le patient. Le rêveur peut être actif ou spectateur…
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