« La dépression est comme une femme vêtue de noir si elle arrive, ne l’expulsez pas ; invitez-la à table comme s’il s’agissait d’une convive et écoutez ce qu’elle a à vous dire ». C. G. JUNG
Stéphane MANSE utilise la psychothérapie analytique, qui peut être aussi intégrative. L’analyse répond tant à une problématique qui demande d’aller chercher une information inconsciente ou un travail plus long vers un changement de soi, si le patient sent le besoin d’aller plus en profondeur pendant la thérapie ou dès le départ. La rencontre avec l’inconscient est une voie de changement fort au-delà du traitement d’un symptôme. La découverte de l’inconscient par S. FREUD fut aussi une révolution dans l’histoire après celles de Galilée et de Darwin. L’homme n’est pas maître de sa conscience, mais il doit cohabiter avec un sujet inconscient. Le travail analytique augmente la conscience de soi-même et évite les répercussions de l’inconscient en souffrances, ou plutôt celles DES inconscients, car il y en a plusieurs : personnel, collectif, transgénérationnel, corporel.
La personne qui entame un travail avec l’inconscient sur plusieurs séances sort des faux-selfs pour « se voir », « voir autrement » …vers la réalisation authentique de soi-même, vers la connaissance de soi-même et se distancier de ce « Moi » qui s’est construit avec des peurs et la pression des autres. Le psychanalyste et le patient sont deux spéléologues qui avancent ensemble vers une évolution de l’être, de la personnalité. Il sera aussi possible de travailler avec l’inconscient groupal en thérapie systémique.
« Les rêves, peuvent quelques fois annoncer certaines situations bien avant qu’elles ne se produisent » (C. G. JUNG, L’homme et ses symboles)
– Les rêves (nocturnes) sont la « voie royale de l’inconscient » (S. FREUD). Leur interprétation existe depuis l’Antiquité sous le nom d’onirologie ou songes. Les symboles présents dans les rêves ou cauchemars sont des messages de l’inconscient, cause de nos maux. L’analyse freudienne révèle nos désirs refoulés, mais l’orientation jungienne du psychanalyste complète davantage le chemin introspectif avec la découverte d’autres aspects cachés autours des notions d’Ombre, Anima, Animus, Persona, Soi, de développer des potentiels pour retrouver sa place dans le présent, l’équilibre intérieur et de décider de son futur vers l’individuation, la réalisation de l’être en conscience. Au-delà d’une rencontre avec soi-même, les rêves peuvent éclairer une problématique plus concrète ne s’inscrivant pas dans une thérapie de temporalité longue, même si cette dernière peut en découler par la suite. Il sera possible de travailler un rêve en gestalt-thérapie afin de sentir autrement le sens des éléments du rêve.
– Les rêves éveillés (diurnes) dirigés (R. DESOILLE, M. HARNER, L. HUGUELIT) sont une plongée directe dans l’inconscient. La technique, issue de la psychanalyse et de la relaxation dynamique, est une épopée visuelle suggérée par le professionnel afin de faire entrer la personne dans un état de détente et de conscience modifiée, proche de l’hypnose. La créativité du praticien est sollicitée et s’adapte à la personnalité du « psychonaute ». Le recours au bol tibétain ou au tambour peut induire le lâcher-prise. Les images rencontrées dans le voyage sont interprétées comme s‘il s’agissait d’un rêve nocturne. Le rêve éveillé permet de résoudre les blocages psychologiques et déclenche un processus de changement grâce aux symboles des rêves riches de sens. Il est possible que les imagineries soient moins dirigées, plus libres avec l’imagination active (C. G. JUNG), méthode de la psychologie analytique pour rentrer en contact avec des images de l’inconscient et les laisser librement se développer en visualisation en interagissant avec elles.
« L'individuation est le processus psychologique qui fait d'un être humain un individu, une personnalité unique, indivisible, un homme total » C. G. JUNG
« Lorsque nous mettons des mots sur les maux, lesdits maux deviennent des mots dits et cessent d'être maudits » G. CORNEAU
« Que dit la conscience? Tu dois devenir l'homme que tu es » NIETZSCHE
« Connais-toi toi-même » SOCRATE
– L’art-thérapie est aussi un média analytique (dans l’onglet des « psychothérapies médiatisées »).
– La psychogénéalogie (A. A. SCHÜTZENBERGER) interroge le transgénérationnel, un travail sur la lignée. Elle permet de comprendre la transmission générationnelle des blessures vécues par nos aïeux sur les générations suivantes. Nous portons en nous un héritage transgénérationnel qui a des répercutions toxiques dans notre vie, entre loyautés, secrets ou « fantômes », “malédictions”, répétitions de “maladies” ou « de ce qui est mal dit », accidents à telle date, à tel âge etc… Le professionnel explore avec le patient son arbre généalogique et co-enquête sur les causes éventuelles de ses maux pour qu’il ne soit plus une « marionnette », qu’il devienne autonome en se libérant de souffrances et de schémas qui ne lui appartiennent pas. Le patient réalise pour cela son génogramme dans un premier temps, puis son génosociogramme dans un second temps. F. DOLTO observe que les enfants héritent des troubles non résolus de leurs parents et des dettes inconscientes envers les générations précédentes. Dans cette démarche de questionner l’inconscient familial en rapport aussi avec une problématique de vie, il est intéressant de travailler sur les conditions de la naissance et même de la conception, point de départ de la dimension phylogénétique. D’autres approchent viennent éclairer des pistes de réflexion : dessiner un (vrai) arbre symbolique avec tronc et branche en se concentrant sur sa famille et observer ce qui se passe sur les ramifications ou les racines… vivre un rebirst pour se rapprocher peut être des sensations et souvenirs de la naissance…la schémathérapie pour repérer les répétitions de croyances …, les cartes OH, le travail sur les anagrammes de prénom ou leur étymologie, sur les dates, les cycles de répétition d’événements traumatiques dans les périodes d’autonomie de vie, le décodage biologique organique des maladies qui sont familiales… La dynamique systémique en Constellations Familiales peut compléter la démystification du secret en parallèle de la thérapie.
– L’analyse psychocorporelle (P. BOYESEN) est aussi une fenêtre sur l’inconscient et recoupe plusieurs écoles. Il s’agit d’une observation pluridimensionnelle du corps, une somatanalyse. Que voit le professionnel dans la posture du patient ? Le corps parle (les blessures de L. BOURBEAU). Que ressent dans son corps le patient, quelles émotions, quels souvenirs corporels ? Quels accidents ? Quelles maladies ? Quel sens cachent-elles ? Des maux aux mots… Possibilité aussi de visualisation en fonction de l’émotion dans le corps de souvenirs… Comment communique le patient ? Plutôt visuel ? auditif ? kinésique ?
Le biodécogage ou décodage biologique ou « déprogrammation cellulaire », part du postulat que les symptômes d’une maladie ne seraient pas dus au hasard, mais bel et bien à des blocages inconscients, issus de conflits, ressentis ou émotions refoulées. La maladie (« mal à dit »), l’âme a dit… Une compréhension du processus de « conversion » permet de déprogrammer le symptôme en leur donnant un sens. La maladie n’est plus considérée comme une fatalité mais comme l’expression d’une solution de survie face à une situation conflictuelle.
Un rebirth (dans l’onglet des “psychothérapies corporelles“) peut être un moyen supplémentaire pour accéder à des symboles inconscients riches d’informations, de sens, de sensations, d’images…
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